Le 13 Mai 1981, le turc Mehmet Ali Agca tire à plusieurs reprises sur le pape Jean-
Paul II qui se trouvait sur la place Saint Pierre dans l'enceinte du Vatican pour
l'audience générale hebdomadaire devant 20 000 fidèles, avant d'être rapidement
maîtrisé par la foule et les services de sécurité du pape.
Le Pape est blessé à l'abdomen, au bras gauche et à la main droite.
Deux autres personnes furent touchées : une américaine (Ann Odre) et une
jamaïcaine ( Rose Hill).
L’ambulance qui a transporté le pape grièvement blessé à l'abdomen par un des
projectiles a mis alors 8 minutes ; sans sirène, elle était en panne, alors que le
véhicule était neuf pour arriver à l’hôpital Gemelli, où l’opération a duré cinq heures,
tandis que la foule en prière, venue pour l’audience générale du mercredi (alors
l’après midi) ne quittait pas la place Saint-Pierre.
Lors de la transfusion sanguine, le pape contracte un cytomégalovirus
qui a failli lui être fatal quelques semaines plus tard.
Peu après la tentative d'assassinat, à Noël 1983, Jean Paul II lui rend visite en prison.
Après une conversation privée, le pape déclare : « Ce dont nous avons parlé restera
un secret entre lui et moi. Je lui ai parlé comme à un frère à qui j'ai pardonné et qui a
mon entière confiance. ».
Agca est condamné en Italie à la prison à vie mais libéré après 19 années de captivité
puis emprisonné en Turquie.
Agca est finalement libéré sur parole en janvier 2006, mais il retourne en prison huit
jours après car la Cour de cassation turque estime finalement que les réductions de
peines appliquées avaient été mal calculée.
Mehmet Ali Agca est finalement sorti de prison le 18 janvier 2010, après de 30 ans
passé derrière les barreaux.
Selon les confidences de Mieczyslaw Mokrzycki, l'assistant de Stanislas Sziwisz le
secrétaire particulier de Jean-Paul II (extraites du livre "Le mardi était son jour
préféré" - Éditions des Béatitudes), le pape lui confia la déception de sa rencontre
avec Ali Agca : "Ni repentir, ni regret, il n'a pas prononcé le mot pardon".
Dans le film Testimony, portant sur la vie de Jean-Paul II, le cardinal Stanis?aw
Dziwisz affirme que le souverain pontife a été blessé par un coup de poignard lors
d'une visite au sanctuaire marial de Fatima au Portugal en 1982.
Le pape, qui venait remercier, dans ce sanctuaire, la Vierge Marie pour avoir échappé
aux coups de feu tirés contre lui par Mehmet Ali Agca, est attaqué par Juan María
Fernández y Krohn, un prêtre intégriste espagnol opposé à la libéralisation de
l'Église.
Celui-ci se précipite sur le Pape avec un poignard à la main, mais il est rapidement maîtrisé.
L'information n'est pas diffusée et le pape termine son voyage sans révéler ses blessures.
« Je peux aujourd'hui révéler que le Saint-Père avait été blessé. Quand nous
sommes entrés dans la salle, nous avons vu qu'il saignait », déclare Mgr Dziwisz
dans le documentaire.
Jean-Paul II avait réclamé dès l'ouverture de son pontificat que « les malades soient
placés au premier rang.
Il a lui-même subi en tout six interventions chirurgicales.
Après avoir perdu trois litres de sang lors de l'opération de cinq heures qui a suivi
l'attentat de 1981, il a été transfusé avec du sang contaminé par un cytomégalovirus,
ce qui l’affaiblira énormément par la suite.
Il a souffert de la maladie de Parkinson depuis le milieu des années 1990.
Il a été victime d'une tumeur de l'intestin, suivie d'une opération en 1992.
Il fit plusieurs chutes, se fracturant notamment le col du fémur et se luxant l'épaule.
En 2005, il contracte une grippe qui se transforme en laryngotrachéite aiguë avec des
crises de spasmes du larynx, ce qui l'oblige à être hospitalisé le 9 février 2005.
Le 23 février, il est de nouveau hospitalisé suite à une crise d'étouffement, puis on
pratique une trachéotomie.
Il s'était entraîné à prononcer la bénédiction Urbi et Orbi le jour de Pâques mais reste
muet à sa fenêtre, sans arriver à dire un mot.
Le 31 mars, il est victime d'un choc septique, d'un collapsus cardio-vasculaire et
d'une infection urinaire en même temps.
Jean-Paul II refuse alors l'hospitalisation.
Dans la journée du 2 avril 2005, il dit adieu à ses collaborateurs, un par un, puis
écoute l'Evangile de Jean prononcée par une des religieuses qui l'avaient servi
pendant 25 ans.
Il entre dans le coma en soirée puis s'éteint au Vatican le 2 avril 2005, veille du
Dimanche de la divine miséricorde, à 21 h 37, heure locale, à l’âge de 84 ans et après
un pontificat de 9 673 jours, le troisième plus long de l'histoire de l'église.
D’après le certificat du décès publié le 3 avril par le Vatican, sa mort est due à un
choc septique et une insuffisance cardiaque.
Il est enterré au Vatican le 8 avril.
Le cardinal Ratzinger lui succède le 19 avril 2005 sous le nom de Benoît XVI.
Plus de 3 millions de personnes viennent à Rome, du 2 au 8 avril 2005.
Celles qui vont en la basilique vaticane, saluer la dépouille du pape, défilent au
rythme de 21 000 à l'heure, soit 350 personnes à la minute.
L'attente va de 13 à 24 h, avec une queue maximale de cinq kilomètres.
Le jour des funérailles, 500 000 fidèles se trouvent Place Saint-Pierre et Via della
Conciliazione, 600 000 dans les sites urbains dotés d'écrans géants installés par la
municipalité.
La salle de presse du Saint-Siège et le Conseil pontifical pour les Communications
sociales délivrent plus de 6 000 accréditations (journalistes, photographes, reporters
de radio-télévision) pour la couverture de l'événement.
137 chaînes TV de 81 pays diffusent la Messe de funérailles.
On estime à deux milliards le nombre de personnes qui ont vu la cérémonie
d'enterrement de Jean-Paul II à travers le monde.
La Messe de funérailles est concélébrée par 157 cardinaux, en présence de 700
archevêques et évêques, 3 000 prélats et prêtres.
De nombreux pays décrètent une ou plusieurs journées de deuil à la suite du décès
de Jean-Paul II.
Certains à majorité catholique comme le Brésil, l'Italie, les Philippines, la Pologne.
D'autres où les chrétiens sont minoritaires, comme l'Inde, le Tchad, l'Albanie, etc.
Dans d'autres pays, dont la France, la Suisse et la Turquie, les drapeaux sont mis en
berne sur les bâtiments publics.
En novembre 2009, la congrégation pour les causes des Saints ; valide « l'héroïcité
des vertus », du défunt pape.
Le 19 décembre 2009, le pape Benoît XVI a proclamé le décret reconnaissant son
prédécesseur comme vénérable.
Le 14 janvier 2011, le Vatican annonce sa décision de béatifier Jean-Paul II le 1er mai
2011, à l'occasion du Dimanche de la divine miséricorde.
Le Pape Jean-Paul II a donc été béatifié le Dimanche 01 Mai 2011.
D'ailleurs je tenais à dire aux internautes qui
liraient cet article que ce fut ce jour-là, (le 1er Mai 2011) que je
décidai de rendre hommage au Pape Jean-Paul II
en créant cette page dans mon blog consacré à
Madagascar.
xx