L'île Maurice fut d'abord colonisée par les Hollandais qui la baptisèrent Mauritius en l'honneur de leur Prince Maurice de Nassau ; mais ils quittèrent l'île.
Ce sont les Français qui y fondèrent la première colonie viable.
La capitale, Port-Louis, doit ainsi son nom et son développement aux Français, spécialement au gouverneur Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais, dont la statue orne le Caudan Waterfront ainsi que les statues de la reine Victoria et du premier ministre post-indépendance Sir Seewoosagur Ramgoolam connu également comme le père de cette nation cosmopolite.
La population de l'île Maurice est le résultat de plusieurs vagues d'immigration : les colons français et les esclaves venus d’Afrique, ensuite quelques groupes d'Anglais, puis les Chinois et les Indiens venus d'Inde pour travailler les champs de canne à sucre.
Les Indo-Mauriciens sont majoritaires : plus de 68 % de la population dont 52 % d'hindous et 16 % de musulmans.
Après l'indépendance, ils ont activement participé à un processus de modernisation et de développement durable de l'île.
Ils s'emparent du pouvoir politique démocratiquement, étant majoritaire par rapport au groupe traditionnellement dominant, mais présentement minoritaire, formé par les Franco-Mauriciens, c'est-à-dire des Mauriciens d'origine européenne.
Les Sino-Mauriciens (moins de 3 % de la population) sont surtout actifs dans le commerce.
Le reste de la population est composé des métis connus comme les créoles (27 %), descendant d'esclaves et à majorité catholiques, et de Franco-Mauriciens (Mauriciens d'origine européenne) représentant 2 % de la population qui constituent l'ancienne « aristocratie ».
Les Chagossiens, originaire de l'archipel des Chagos, vécurent dans l'île de Diego Garcia et dans deux autres groupes d'îles de l'archipel des Chagos pendant plus d'un siècle avant leur expulsion par le gouvernement britannique à la fin des années 1960 vers l'île Maurice et les Seychelles.
Ils représentent près de 2 000 personnes.
Plusieurs langues sont ainsi parlées sur l'île : le français et le créole mauricien en sont les principales.
L'anglais est la langue de l'administration.
Ensuite viennent les autres langues comme l' hindi, le bhodjpouri, l'ourdou, le mandarin, le hakka (dialecte chinois), le tamoul et le telugu.
Cette pluralité linguistique (donc culturelle) est une des caractéristiques forte de cette île, le créole étant la langue de liaison entre les différentes communautés.
Il y a 1 268 835 habitants à l'île Maurice (au 1er juillet 2008).
Les dernières statistiques indiquent une population de 1 281 200 habitants au 1er juillet 2010.
Culture :
La culture mauricienne est caractérisée par une étonnante diversité d'imaginaires, de langues et de textes.
En effet, sur cette île, déserte à l'origine, découverte par les Arabes, visitée par les Portugais et les Hollandais, avec une phase durable de colonisation française et anglaise, des Africains, emmenés comme esclaves, côtoyèrent des engagés indiens et chinois, surtout des commerçants.
S'y développa une population de métis ou mulâtres, issus principalement des personnes d'origine africaine, appelés localement créoles, et des Européens, venus de France.
Le Créole :
Au milieu d'une douzaine de langues, telles l'anglais, le français, le hindi, l'urdu, l'arabe, le hakka, le mandarin, le marathi ou le gujerati, une langue, née des vicissitudes de l'Histoire, demeure le lien entre les différents groupes humains venus de plusieurs horizons.
Elle est une co-création des colons, des esclaves et, à une moindre mesure, de peuplements ultérieurs à ces deux composantes de la population.
Considérée comme un patois, une langue du petit peuple, le créole fut rélégué aux marges des langues prestigieuses comme l'anglais et le français.
Cependant, il fut réactivé par le séga, le folklore national du pays, et depuis peu, par une écriture théâtrale, poétique et romanesque.
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