En effet, nous nous trouvions dans l'allée principale qui menait à notre jardin avec des murs en vis à vis, soit : Le haut mur de clôture qui se trouvait à notre gauche et dont le dessus était parsemé de bris de verres et enfin, le mur ; à notre droite, de notre propre maison qui longeait, le long de notre allée ; et où se trouvait précisément notre "Grand Lézard"...
Assitôt dit et aussitôt fait ; nous avions décidé de mettre à éxécution notre plan machiavélique....
Mon frère réussit tant bien que mal à capturer l'étrange animal en lui passant la corde au cou pendant que moi je tapais très fort sur le sol de l'allée avec mon bâton afin qu'il ne puisse pas se frayer un passage pour s'enfuir entre nos jambes...
Et donc, acculé au mur de notre maison ; le lézard était bel et bien pris au piège...tandis que mon frère était en train de bien lui nouer le collier autour de son cou tout en veillant à ne pas trop le lui serrer, afin que celui-çi n'en soit pas gêné...
Enfin capturé ; notre trophé se trouvait à présent à l'intérieur de notre gloriette ; en train de glisser sans cesse sur le carrelage, à cause de ses pattes griffues qui n'adhéraient pas bien à la surface trop lisse de celui-çi...car il essayait en vain de courir pour pouvoir s'enfuir mais sans succès...
Le grand lézard était attaché de manière à ce qu'il ne puisse pas s'enfuir de la gloriette pour aller dans le jardin... mais il avait assez de laisse et suffisamment d'espace pour pouvoir marcher et se dégourdir les pattes...
Quelques temps plus tard ; à force de glisser sur le carrelage ; il commençait à se fatiguer et sûrement à réaliser qu'il n'arriverait pas à se sauver...
Puis il finit par se calmer et donc à ne plus se rebeller ; ce qui nous permit à moi et à mon frère de faire plus ample connaissance avec notre nouvel hôte que nous avions décidé de baptiser : "Léon"...
Léon, le lézard géant :
Petite parenthèse : Le Crotaphytus collaris :
Le Crotaphytus collaris est une espèce de sauriens de la famille des Crotaphytidae. Ce lézard atteint environ 30 centimètres (queue comprise).
Il a une large tête, des membres bien développés avec des doigts longs et pourvus de griffes. Le corps est assez aplati et large.
Le Crotaphytus collaris possède un collier noir autour du cou, caractéristique. La tête du mâle peut être jaune ou orange vif. Le reste de la livrée est colorée, avec une dominance de bleu azur, vert-gris, parsemée de taches jaunes ou grisâtres.
Cette livrée peut être assez variée selon les sous-espèces. La femelle présente en général des couleurs plus ternes dans les bruns, sauf lorsqu'elle est en période de ponte, où apparaissent des taches et des traits rouge-orangé sur la gorge et le flanc.
Cela faisait déjà pas mal de jours que Léon vivait chez nous dans notre gloriette et je dois avouer que mon frère et moi avions commençé à nous y attacher très fortement...
Pour ainsi dire ; il était devenu la mascotte de la maison et même si au début nos parents n'étaient pas tout à fait d'accord pour la captivité de ce lézard ; ils finirent par nous laisser faire ; vu que Maman connaissait parfaitement ce genre de jeu qu'elle avait pratiquait elle-même, durant sa jeunesse, sauf qu'à la seule différence près ; qu'elle n'avait jamais encore gardé en captivité un lézard mais plutôt jouer avec ceux-çi....
Au fil des jours qui passaient ; Léon était devenu très gentil et il aimait bien qu'on lui donne toutes sortes de nourritures : Petits insectes tels que des vers de terre, des sauterelles, des mantes religieuses géantes (cela ne lui faisait pas peur de gober de très gros insectes vu que sa gueule était démesurée...) que je chargeai bien volontiers mon frère de les lui donner ; vu que j'avais une trouille bleue de tous ces insectes et encore plus des mantes religieuses !!! (quelle horreur !!! ces mantes religieuses : je les déteste...)
Pour ma part j'aimai bien lui donner des petites feuilles de salade que Maman me donnait lorsqu'elle faisait de la salade verte pour ses repas...
Bref, mon frère et moi, nous occuppions très bien de notre petit Léon...
Et comme on l'avait attrappé durant nos congés de scolarité ; on prenait bien soin de lui, dès le levé du matin jusqu'en fin d'après-midi : à le nourrir, jouer avec lui ou encore le caresser...
Il est vrai qu'en ce qui me concernait ; je n'avais jamais osé lui caresser la tête ou encore le ventre ; je préférai de loin que ce soit mon petit frère qui lui fasse ce genre de soin...